13/12/2014

1,2,3, Mafate - La Réunion


Il est dur d’écrire après 2 semaines de voyage intense sur une île lointaine. Nous sommes rentrés à Paris depuis 1 semaine, et les premiers jours de ce voyage me semblent déjà à des années lumières. Mais c’est normal il paraît. 

Nous avons atterri à Saint Denis, sur l’île de La Réunion, un matin il y a un peu plus de 2 semaines. On a rendu visite à des amis, puis on a fait un tour dans la ville, à pied. Il faisait vraiment très chaud. Ca, c’était la mise en bouche, le préambule, l’apéritif quoi. On n’a pas perdu de temps puisque le lendemain de notre arrivée, on a filé avec notre voiture vers le Cirque de Salazie. Un cirque, à La Réunion, c’est en fait une vallée encaissée depuis des milliers d’années, avec des falaises, des cascades, des chutes d’eau sauvages, des villages perchés… Et puis qui dit Cirque dit randonnée, le sport national réunionnais… mais… nous n’y sommes pas encore. Salazie, c’était l’entrée en matière des Cirques. On y a vu la cascade du Voile de la Mariée, et on s’est promené dans le joli petit village de Hell Bourg. Le soir même, on a sous-pesé et optimisé l’espace de nos sacs à dos, rempli nos gourdes, préparé notre crème solaire et nos barres énergétiques. Après une courte nuit, nous avons roulé très tôt le matin vers le Col des Bœufs. On a garé notre voiture et on est parti pour 4 jours de randonnée dans le cirque de Mafate.

Il est très difficile de résumer ces 4 jours, qui pour moi ont été une épreuve – avec des grands moments de bonheur aussi, je précise… Le rythme de marche est soutenu (minimum 3h de marche, jusqu’à 7h sur certaines étapes), il fait très, très chaud, et le soleil cogne en altitude. Il faut bien gérer son approvisionnement en eau, c’est moins drôle. Mais ça, ça va. J’ai un niveau physique qui m’a finalement permis d’enchaîner 5 à 7h de marche dans une journée sans trop de difficulté. Par contre, la peur de glisser, de tomber, le vertige quoi… un peu… Ca c’était dur, très dur. Sur des sentiers de randonnée de moins d’1m de large, en pente, à flan de falaise et au dessus du vide. Dans des lits de rivières asséchées, tout près de grandes cascades sans fond, au pied du Grand Bénare, du Col de fourche, du Taïbit, du Piton Maïdo, de la Roche Ecrite… Mais aussi et surtout la joie d’arriver dans un ilet perdu et de se dire « c’est bon, on l’a fait ! », de rencontrer d’autres marcheurs, de boire du rhum arrangé à tous les repas (mention spéciale au rhum arrangé à base d’orchidée), de manger créole tous les soirs : achard, rougail saucisse, cari de porc boucané, du riz, des grains et encore des grains… ;) Et encore la joie de marcher sous l’ombre des filaos, d’ouvrir une canette de coca bien fraîche quand on est au bout de toutes nos forces et à la limite de la déshydratation, de s’asperger d’eau avec un tuyau d’arrosage, ou avec seulement les quelques gouttes d’un tuyau qui fuit… de regarder un ciel étoilé, au clair de lune, et de se réveiller au milieu des montagnes…

L’histoire de Mafate est la suivante : c’est dans ces montagnes que les esclaves marrons se réfugièrent pour ne jamais être retrouvés. Synonyme d’isolement, c’est le seul cirque de La Réunion à n’être accessible qu’à pied ou en hélicoptère. Le nom « Mafate » vient d’ailleurs peut être du malgache Mahafaty, « qui tue, dangereux ».  Vous serez prévenus.


Notre parcours : J1 – Col des Bœufs/Marla ; J2 – Marla/Trois Roches/Roche-Plate ; J3 – Roche-Plate/Ilet des Orangers/Ilet des Lataniers/Grand Place les Hauts ; J4 – Grand Place/Ilet à Bourse/Sentier Scout/Col des Bœufs

Nos gîtes : Chez Yolande Hoareau à Marla / Chez Thomas Juliette à Roche-Plate / Cœur de Mafate à Grand Place les Hauts, avec une mention spéciale pour sa vue à couper le souffle ++





























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