04/11/2011

The day when we got fucking scared in Guatemala...


Ce matin là, réveil très matinal pour repartir en vadrouille. Debout à 4h30 du matin, et départ à 5h pour un petit village au pied du volcan Santa Maria (le réveil à 4h, ça fait mal... Qué dolor !). Nous retrouvons notre chauffeur sympa qui nous avait fait faire le tour des églises la veille... On est seuls pour partir en excursion ce matin. Normal, c'est le 1er novembre, le jour de la Toussaint, ( la fiesta de Todos los Santos), et la vraie attraction c'est d'aller dans le village de Todos Santos Cuchumatán ou Sumpango pour voir les courses de chevaux et les concours de cerfs-volants...
Histoire de fuir la foule, nous optons pour l'option "nature", avec une marche jusqu'au mirador du Santiaguito, pour admirer le cratère de ce volcan très actif. On arrive sur le lieu de rendez-vous vers 5h30, et là notre chauffeur nous laisse avec le guide qui nous attend sur place pour faire l'ascension. Sauf que, bah... à 5h30 du mat', il fait nuit noire, on est tous les deux seuls avec cet illustre inconnu et on va s'enfoncer dans la montagne/forêt pendant 1h30 de marche et il n'y a pas âme qui vive... et on est au Guatemala quoi... m'enfin... pas très rassurant tout ça. Quand on se retourne, on ne voit que les lumières de la ville au loin. De toutes façons le chauffeur s'est déjà barré, donc bon... Et puis le village de départ est glauque comme un village paumé du Guatemala en plein milieu de la nuit...

Quatre gentils chiens nous suivent. Au début, on ne voit rien... et oui c'est pas éclairé dans la montagne ! On essaye de ne pas trébucher. On regarde derrière nous comme des paranos pour être sûrs qu'on ne se fait pas suivre. Surtout qu'il nous arrive de croiser des gens... qui redescendent la montagne... en pleine nuit... (WTF). On essaye de sentir l'aura de notre guide, pour être prêt à riposter si jamais l'idée lui venait de s'emparer de la machette qui dépasse de son sac pour nous couper en morceaux...

Puis, petit à petit, le soleil se lève. La marche est facile. Le guide nous montre des choses... Les chiens nous suivent, nous devancent, s'éclatent... Il fait toujours très frais. On passe des champs de maïs, de la forêt, des points de vue sur la vallée. Et après quelques efforts, voilà en face de nous le cratère du volcan actif Santiaguito. Il crache (normalement) assez régulièrement dans la journée de la fumée, précédée par un grondement qui fait trembler le sol. On est arrivé au point de vue, et là, le guide est allé nous découper 2 énormes feuilles d'arbre pour que l'on puisse s'assoir par terre sans se mouiller (ahhh, c'était pour ça la macheeette...).

Il a 22 ans. En attendant que le cratère fasse son show, on a discuté de plein de choses : de politique (gouvernement de merde et éléctions présidentielles dimanche prochain), des Mexicains qui se la pètent parce qu'ils sont plus près de la frontière nord-américaine, des touristes difficiles, de son papa qui est parti à New-York depuis 5 ans, qui travaille illégalement, et qui n'est toujours pas rentré, de nos boulots, de son village... Il sort de son sac un réchaud et prépare du café, et on se partage des petits pains. On essaye de manger sans que les chiens nous sautent dessus (ouai ils ont faim les chiens ici)... En tout cas, le volcan Santiaguito n'aura pas craché, le sol n'aura pas tremblé, mais on aura passé 2 heures à discuter là haut de tout et de rien, au dessus des nuages, en face d'un cratère... Quand on est rentré en ville, on a mangé un fiambre, plat emblématique de la Toussaint. C'était... spécial. C'est LE plat que toutes les familles préparent en ce jour, fallait bien ça pour finir cette journée en immersion totale !




















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