29/06/2012

Petite virée à Malacca (Melaka)


Départ de Kuala Lumpur à 9h du matin en direction  de la petite ville de Melaka qui se trouve plus au sud.  Nous avons pris un billet de bus avec la compagnie Transnasional, et pour nous faciliter la vie, nous avons opté pour le seul bus qui part de la gare KL Sentral, le bus Nice :)
Effectivement, le bus est so niiice ! Quand on monte, on croit rêver : trop de place pour les jambes, des sièges en mode « fauteuil de salon » trop confortables, qui peuvent se baisser plus que la normal… pour 2h de route c’est vraiment le grand luxe ! Et le ticket nous aura coûté une vingtaine de ringgit (5€), contre 12 ringgit pour les bus « normaux ». Good call !


Nous arrivons au Terminal des bus de Melaka. Quand on y est venu une fois, on comprend le principe. Mais la première fois, on ne sait pas où aller, où sont les comptoirs des compagnies, comment sortir, comment prendre le bus 17 qui va vers le centre de Melaka et à Chinatown plus précisément…
La meilleure façon de découvrir Melaka est de loger à Chinatown… et oui, ici aussi ! Et c’est pas moi qui le dis. En plus, on a testé et c’est vrai ! On finit tant bien que mal par trouver un bus local qui va vers le centre ville et on descend sur la place centrale. C’est joli, il y a des bâtiments coloniaux de couleur rose, des trishaws super kitsh qui balancent de la musique à fond, des fleurs… Ca sent la campagne, ça sent la petite ville où il est bon de se balader à pied !
De la place centrale on rejoint donc notre guesthouse dans le quartier de Chinatown, en 5 mn à peine à pied (et oui c’est petit !). C’est vraiment coloré et charmant comme ville. Très bonne première impression ! En plus le soleil cogne, donc on s’empresse de laisser nos sacs dans notre chambre pour se balader.



Ce qu’il faut savoir sur Melaka :
- La ville est classée au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2005
- On y trouve le temple bouddhique, la mosquée et l’église catholique les plus anciens du pays
- De part sa position stratégique en Asie (située au bord d’un détroit), il y a eu des vagues successives de Chinois, Indiens, Portugais, Hollandais… j’en oublie peut être, bref, tout ça a donné une architecture variée (les bâtiments roses de la place centrale sont hollandais, l’ancien fort portugais) mais surtout une cuisine fusion ^^

Sur la place centrale, un peu en retrait au bord du fleuve qui traverse la ville, l’odeur de la friture nous appelle… Un petit kiosque vend des petits chaussons fourrés à la viande et au curry (genre des fatayers revisités quoi), des bananes frites, un autre fruit blanc dont j’ai oublié le nom, frit également. Bref, ça sent trop bon, ça coûte pas cher, on prend 5 pièces. Quel bonheur de se salir les doigts, sur un trottoir  au soleil, à grignoter des petites choses salées trop bonnes, et de se sentir en vacaaaances !!! Juste après, je vois un vendeur de glaces juste à côté. Il propose la spécialité locale, le cendol. C’est de la glace pilée, agrémentée de vermicelles, nappée de lait de coco et de sirop de palme. Ensuite tu peux choisir différentes saveurs pour rendre ta glace plus originale : mangue (y’en avait plus), durian (nous ne sommes pas encore prêts à tenter l’expérience) et un autre qui mixe du maïs doux, des haricots rouges… si si c’est une glace pourtant ! J’avoue c’est un peu bizarre quand on n’a pas l’habitude, mais c’est frais alors ça passe sous cette chaleur. Cela dit un bon  sorbet c’est autre chose quand même :) Ce qui est marrant c’est que finalement tout ça n’est qu’une question de goûts et d’habitudes alimentaires… Le cendol est très apprécié des Asiatiques, tout le monde se jette dessus !


Après un petit moment d’hésitation, on s’est ensuite convaincus de faire une balade en trishaw, le moyen de locomotion typique de la ville. Je dis typique car même si sur les photos ça peut paraître surfait ou touristique, le trishaw est aussi très utilisé par les Malaisiens. Cela dit, il faut être dans un esprit « balade » quand on monte dedans, car ça reste un vélo qui fait avancer le tout !  Donc les voilà, tous sur la place centrale, colorés, décorés de fleurs en plastiques, de loupiottes, de rosaces des vents… Certains sont mêmes équipés d’enceintes qui te balancent de la musique à fond la caisse. Le principe : tu loues les services d’un gars et de son trishaw pour 1 heure, à  40 ringgit sans négocier (10€) pour qu’il te balade, t’arrête à tous les points d’intérêt de la ville et accessoirement te serve de guide. Oui c’est cher, mais ça fait aussi vivre le Tourisme local, donc…



Balade très sympa, qui nous a permis de voir les différentes églises du coin, le fort et la Porta de Santiago… Le gars nous a ensuite laissé à Chinatown, où on continue notre balade à pied, sous la chaleur. On découvre de vieilles mosquées, des temples chinois, des temples hindous. Melaka ne nécessite pas plus d’une journée de visite, après ça peut être sympa de faire des balades à vélo dans les alentours, mais on n’aura pas testé. Sur le chemin qui mène vers l’hôtel, on entend l’appel à la prière… Le minaret de la mosquée est à 1 mn à pied, littéralement, donc autant vous dire que ça vous fait se dresser vos cheveux sur la tête. Mais y’a rien à dire, c’est trop beau ! Tu te sens ailleurs, dans un monde mystique…




Après une douche, on commence à se poser et là, qu’est-ce-qu’on entend ? Une musique assourdissante de percussions, avec une flûte en fond… TRES, très fort. On sort sur le balcon de la guesthouse qui donne sur la rue et on comprend que cette musique vraiment très forte vient du temple hindou qui est juste en face. Quand je dis en face, c’est vraiment le trottoir d’en face, et la rue n’est pas bien large en plus.


En moins de deux, je mets mes sandales et hop je file voir. Je m’avance timidement de la porte du temple qui est ouverte, et alors que la musique se fait plus forte, je vois deux indiens assis par terre : l’un joue de cette flûte si particulière et envoutante, l’autre tape sur des percussions qui ressemblent à des Tablas sans en être… bref, je n’ose pas entrer… et là, juste en face, un homme enroulé dans un drap blanc, avec des traces de colorant rouge sur le corps me fait signe d’entrer. J’enlève mes chaussures, j’entre. Je suis aux anges !

Dans  cette pièce où nous ne sommes que 4, je les regarde et les écoute. Ils sont souriants, restent concentrés, la musique est indescriptible. La flûte te charmerait presque comme un serpent, c’est fou. Et à certains moment, le gars tape tellement fort sur ses petits tambours que tu as l’impression que ton cœur va s’envoler. Bref, moment unique… Je me lève et marche dans les couloirs du temple, je ne vois rien ni personne. Si, au fond, une pièce avec de la fumée. Je reviens dans la pièce principale, le gars en blanc n’est plus là. Les deux musiciens continuent de jouer, seuls dans cette pièce, comme s’ils étaient possédés, comme si un public les écoutait, comme s’ils jouaient pour quelqu’un qui habite la pièce. Je me retourne, je jette un œil vers la pièce du fond, je crois apercevoir la silhouette de l’homme en blanc qui se déplace dans les couloirs, entre les fentes des murs… Il reviendra un peu plus tard, avec d’autres personnes vêtues de blanc, dont je ne soupçonnais même pas la présence dans ce minuscule temple ! Bref, l’ambiance était mystique, magique…  Quand la musique s’est terminée, ils m’ont dit qu’ils faisaient ça tous les jours pour honorer la déesse du temple. Ensuite, certains ont déposé des plats sur le sol, et ils nous ont gentiment invités à manger avec eux. Ce moment aurait pu être encore plus mémorable, mais vraiment, je ne me voyais pas abuser de leur gentillesse… on a donc traversé la rue jusqu’à notre hôtel.


Le lendemain, on a été réveillé à je-ne-sais-pas-quelle-heure-trop-tôt-le-matin par l’appel à la prière (qui a d’ailleurs été assez bref), puis s’en est suivi au moins 1 heure de cette musique hindoue du temple d’en face qui je l’avoue cette fois m’a paru interminable… ^^ Je me suis réveillée la tête en purée, mais quand j’ai revu les sourires de ces Indiens en sortant de l’hôtel, je leur ai pardonné :)



Smoothie avocat-chocolat, c'est bon !


1 commentaire:

  1. On a fait Melaka aussi et je crois que c'est le seul endroit que j'ai aimé (avec KL) en Malaisie ! Tu me diras, en tout, on est restés qu'une dizaine de jours en Malaisie parce qu'on a tout simplement pas accroché ...

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